Rencontres internationales d’écoles de Théâtre

14 au 27 juin 1992

Genève accueille l’Europe

L’émancipation culturelle de pays européens comme l’Espagne ou les pays de l’Est apporte un renouveau dans le paysage théâtral. La recherche d’auteurs contemporains s’intensifie. L’avancée de l’audiovisuel change les données du spectacle. Le goût du spectaculaire envahit les festivals. Enfin, la remise à jour des classiques, les réécritures de textes anciens, sont des constances. Voilà, entre autres, des sujets brûlants qui reposent d’une manière plus vivre la question de la formation théâtrale. Quels enseignements? Dans quel buts?

Les écoles de théâtre sont présentes depuis plusieurs années dans les manifestions culturelles. Le public s’intéresse à l’apprentissage, aux essais, à l’envers du décor, au travail, ainsi qu’aux jeunes qui font du théâtre. Les responsables ne s’y sont pas trompés: les productions d’écoles sont associées aux programmations comme par exemple au Festival de Théâtre Européen de Grenoble, au Festival d’Avignon, à la Comédie de Genève.

Le théâtre est un agent social. A l’écoute de son temps, il a une mission, une responsabilité. Sa présence, sa relation avec les habitants d’une ville, les jeunes et toutes les forces vives d’une région sont essentielles.

Parmi toutes les définitions du théâtre, on en trouve qui qualifient sa fonction en tant qu’outil social. En plus des formules acquises désignant son action (communique, distraire, mettre à nu la condition humaine, etc…), il ne faut pas oublier son aspect éducatif.

Chacun doit pouvoir chercher son imaginaire, artiste et spectateur.

C’est dans le creuset des écoles que se préparent les théâtres de demain. Les professionnels qui en sortent auront, à leur tour, des choses à nous dire. Chaque échange, chaque confrontation entre futurs créateurs, futurs interprètes et public, repose toujours les questions fondamentales. La chose vivante se remet en question justement pour rester vivante.