On a fêté comme il se doit le nouveau millénaire. Il y a même eu une « nouvelle Varsovie »: Grozny. Une capitale rasée, on n’avait pas vu ça depuis 1944.
Ce sont les femmes qui assurent la survie dans cette ville. La Tchétchénie est en sursis. Jusqu’à quand ? Combien d’Electre, combien de femmes toutes victimes de la honte, allons-nous encore voir dans ce siècle ?
Cette tragédie contemporaine parle directement des peuples niés dans leur culture, niés jusqu’au génocide. Les deux thèmes majeurs sont ceux de l’usurpation du pouvoir et du retour de l’émigré clandestin. Le cycle de la vengeance ne s’arrête donc pas.
Le meurtre s’effectue, parmi les bruits de motos, les guitares et les chants, suivant la logique du mythe, inexorable. Oui, il n’est pas difficile d’ancrer cette histoire dans l’actualité, contemporaine. L’allégorie d’ « Electre » nous questionne encore aujourd’hui sur l’utilité de la vengeance.
Texte et mise en scène : Serge Martin Chant : Marianne Ambresin Décor : Christian Métraux Son : Jacques Zürcher Régie : Aurélien Gattegno Avec : Nicola Abbate, Fabien Ballif Maud Faucherre, Deirdre Foster Marie-Christine Meystre, Antoine Richard, Caroline Riedi, Ingrid Sartoretti, Myriam Sintado, Cathy Sottas, Raphaël Volet
Avec le soutien du Département de l’Instruction Publique de l’Etat de Genève