Duo

ou Souhaitons aux lendemains d’avoir lieu
10 - 22 juin 2014

Théâtre du Galpon

Montage très librement inspiré de : « L’Opérette imaginaire » de V. Novarina, « La mégère apprivoisée » de William Shakespeare et « Ubu » d’Alfred Jarry

Clara BRANCORSINI
Elle, c’est à la fois la Dame autocéphale, la Femme Pantagonique, Catharina, Mère Ubu 

Mathieu ZIEGLER
Lui, c’est à la fois l’acteur fuyant autrui, l’ouvrier Ouiceps, le valet de carreau, l’Homme d’Outre ça, Petruchio, Père Ubu

L’équipe de réalisation

  • Mise en scène Serge MARTIN
  • Musique Jacques ZÜRCHER
  • Lumières Michel FAURE
  • Costumes Florence MAGNI
  • Administration Philippe Clerc

Ici, on se dévore d’amour, la mémoire renverse les situations, et la fureur ou le rire prennent chacun leur tour les reines. Ici, la cruauté et la tendresse se battent en duel avec finesse ou outrance. L’écriture ne s’arrête pas au texte, elle se confectionne par le jeu, dans une bonne humeur récurrente.

Ca se passe entre l’instinct et l’esprit, c’est instable, changeant, bouleversé, entre sexualité et poésie. Ca se fait par strates successives, par le détournement d’une langue qui fluctue, habitée par d’étranges fantômes. Un jeu de dupes afin de deviner les secrets d’une entente. Car les deux protagonistes désirent se rencontrer.

Le monde qu’ils déclenchent, les lieux, les temporalités même, n’existent que dans leurs relations. Un entremêlement de rapports, un questionnement permanent, des glissements, des échos afin de se répondre, de se toucher.

Les personnages ont une identité diversifiée, ils sont in-tranquilles. Ils errent à la frontière de la réalité, s’égarant dans des fables qu’ils s’obstinent à se confier, à rejouer ensemble. Ils sont généreux mais comme inadéquats l’un pour l’autre. Et pourtant, ils ne cherchent que le contact mais chacun à sa façon, et tout d’abord d’une manière classique : Elle, cyclothymique en quête de bonheur, par la parole, Lui, tendre brute, par l’action.

Au prise avec leurs obsessions et une obstination à se contrefaire, ils essaient d’être vrais. Afin d’échapper à ce qui s’apparente à une perdition, ils s’inventent pour se trouver : Lui, en essayant de concilier sa tête malade et ses sens à vif, pour ne pas être un animal, Elle, en espérant de meilleurs jours afin d’accéder au réel ou de le dépasser ?

Je cherche « un acteur » qui ne passe pas d’un personnage à l’autre, par exemple en changeant rapidement de costume, un acteur qui ne compose pas pour changer, mais qui puise en lui-même les sources d’une autre identité qu’il n’a pas eu l’occasion de faire vivre par le jeu.
Place à la curiosité !